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189 MICHEL FEODOROWITCH SOIMONOFF. 1750—1804, Ills du senateur Theodore Ivanowitch Soimonoff (1682—1780), deporte en Siberie pour l’affaire Yolynsky, et de sa premiere femme Daria Ivanowna Otiaeff, naquit le 15 mai 1750 et fut eleve chez un oncle maternel, qui le mit a l’age de 8 ans a l’Academie des Sciences pour y faire ses etudes. En 1742, le prince de Hesse-Hombourg le fit enroler bombardier dans l’artillerie, puis entrer a l’Ecole d’Artillerie. Sous-officier en 1755, il fut envoye en Siberie a la Commission secrete, et charge de decrire dans le district de Nertchinsk „les terres labourables, de mesurer le chenal de la Chilka et de dresser des plans". Promu lieutenant a son retour a Petersbourg, il repartit pour la Siberie avec mission de decrire la frontiere chinoise et de fortifier la ville de Nertchinsk. Capitaine en 1757. major d’artillerie en 1761, il fut attache a son pere, alors gouverneur de Tobolsk, et resta avec lui comme adjoint, quand il fut nomme senateur a Moscou. En 1762, il siegea, a St-Petersbourg, a la commission speciale d’organisation des forteresses et de repartition des troupes en Siberie, et fut, l’annee suivante, nomme haut procureur du troisieme departement du Senat et promu general major. Transfere ensuite a Moscou, au 6e departement, il eut a mettre en ordre les vieilles archives de l’Etat, qui moisissaient dans les sous-sols de la cathedrale Arkhangelsky. Nomme en 1771 directeur du College des Mines et des hotels des monnaies, il fut egalement charge de restaurer les usines de Pierre-le-Grand a Olonetz, qui etaient en pleine ruine. Le 25 octobre 1775, fut fondee sur son rapport une Ecole des Mines (aujourd’hui Institut des Mines) pres le College des Mines, pour laquelle il alla lui-meme recruter des eleves parmi les etudiants de l’Universite de Moscou. Cependant son travail considerable lui avait delabre la sante, et il demanda sa retraite: mais l’imperatrice lui donna un conge illimite et 10.000 roubles pour se soigner a l’etranger. Apres un sejour de dix-huit mois a Paris et a Spa, il revint aux affaires, mais prit sa retraite au bout de trois ans pour se fixer a Moscou, dans sa maison de la Petite Dmitrovka. achetee aux Evreinoff (aujourd’hui maison Kouznetzoff); l'a, „il accepta, sur la demande des membres de l’Assemblee de la Noblesse, le titre de directeur, et prit la peine de faire batir un immeuble sur la Grande Dmitrovka et de l’amenager“ (aujourd’hui maison de l’Assemblee de la Noblesse, achetee au prince Dolgorouky-Krymsky). Cette entreprise lui couta beaucoup d’energie et de travail, mais aussi on voit encore maintenant, dans une salle qui porte son nom, son portrait en pied, grandeur naturelle, revetu de l’uniforme des chevaliers de St-Andre. L’avenement de Paul Ier le fit revenir a Petersbourg, ou il lut comble d’amities par le Souverain, qui, grand appreciateur de ses connaissances speciales de technicien, le fit conseiller prive, chevalier de St-Alexandre, senateur, directeur des Mines et des Monnaies et membre du Conseil Imperial. Cependant, ses multiples occupations et „la rigueur du climat humide de Petersbourg avaient mine ses forces“ et il voulut donner sa demission: au lieu de l’accepter, on le decora de St-Andre le 51 juillet 1799, puis on lui demanda un projet d’Hotel des Monnaies avec laboratoire- Il fut en meme temps nomme membre du Conseil des Instituts Smolna et Catherine. „Une maladie cruelle, la grippe“, jointe a „des rhumatismes inveteres, du scorbut contracte en Siberie,· de la bile et de l’obstruction du foie“, ainsi que „de l’enflure des jambes et les douleurs intolerables de crises dues aux humeurs de la goutte“, tout cela finit par lui faire accorder sa retraite, le 1er janvier 1801. et il put se retirer dans son Moscou bien-aime, ou il devint en avril 1802 membre du Conseil de l’Ecole Ste-Catherine. L’Imperatrice Marie Feodorowna etait en correspondance avec lui, et meme, au temoignage de M. Evreinoff, qui fait grand eloge de la bonte de Soimonoff, „prenait soin de sa sante, en lui envoyant frequemment des chaussettes tricotees de sa main“, Mais „ni la vie tranquille, ni le climat bien meilleur que celui de Petersbourg“ ne purent avoir raison de l’age et des infirmites, ni „lui rendre la faculte de se mouvoir“. Il composa lui-meme, peu avant de mourir, une description de sa vie, sous forme d’une courte autobiographie (Journal des Mines, 1887, № lo). Soimonoff mourut le 17 octobre 1804 et fut inhume au monastere Yysotzky, a Serpoukhoff. Il avait epouse Catherine Alexeewna Islenieff (-j- 1806), dont il n’eut pas d’enfants. ( D’apres une miniature de la collection du Grand-Duc Nicolas Mikhailowitch.)