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172 L’archimandrite PIIOTIUS (Pierre Spassky), 1792 —1838, fils d’un chantre de village du diocese de Novgorod, entra en 1814, a sa sortie du seminaire, a l’Academie Ecclesiastique de St-Petersbourg, mais n’y resta qu’un an pour raisons de sante, et fut nomme maitre a l’ecole St-Alexandre Newsky. Il entra en religion en 1817 et fut fait aumonier du 2e Gorps des Cadets. Il s’eleva bientot contre les mystiques alors puissants et „fit retentir comme une trompette ses lamentations“ contre ,,les macons, qui croient a l’Antechrist, au diable et a Satan“. Un sermon qu’il prononca contre les mystiques le 27 avril 1820 le fit eloigner de Peters-bourg pour etre soi-disant nomme superieur du monastere Derevianitzky 'a Novgorod. Mais son zele avait attire l’attention de personnes pieuses: quelques jours plus tard, le 2 mai, la comtesse Anne Alexeewna Orloff-Tchesmensky le decida a etre son confesseur, et dans la suite, elle lui donna les moyens de remettre en etat son monastere, qu’il avait recu „dans le dernier delabrement“. Le nouveau metropolite Seraphin le lit passer au monastere Skovorodsky avec la dignite d’archimandrite, puis, en 1822, l’appela a Petersbourg, ou il fit la connaissance du prince A. Golitzjne: le S juin, il etait recu par Alexandre Ier, qu’il entretint „du danger que faisaient courir a l’Eglise ses ennemis, declares et caches“. Le Cabinet lui fit present le 25 juin d’une croix precieuse, et, le 21 aout, il fut nomme superieur du monastere Yourieff, a Novgorod. Le prince Golilzyne, comme la comtesse OrlofE, l’appelait alors „Chrysostome“ et le considerait comme un „Grand Saint“. Mais tout changea bientot; en 1824, les ennemis du ministre, le metropolite Seraphin et le comte Araktcheeff en tete, se servirent pour le renverser de Photius, qui, dans des lettres a l’Empereur, demasqua „les societes secretes, heretiques et carbonaristes“, et exposa „leur plan de ruiner la Russie et le moyen d’aneantir ce plan d’un coup, sans bruit et surement“: il eut a cette epoque, le 20 avril, un entretien de trois heures avec l’Empereur. Tout revenait, dans son idee, a „supprimer le ministere des Affaires ecclesiastiques et changer le titulaire de deux autres“ (le prince Golitzyne), a fermer la Societe Biblique et a expulser les principaux mystiques- Les ennemis du ministre reussirent effectivement a faire supprimer le ministere en question le 15 mai suivant et a ne lui faire laisser que la direction des Postes. Apres quoi Photius eut encore deux entrevues avec l’Empereur et lui remit un certain nombre de notes sur „les mesures a prendre contre la revolution qui couve“. A la mort d’Alexandre Ier, Photius perdit toute importance. Il passa ses dernieres annees a Novgorod, faisant profiter son monastere Yourieff , des genereuses donations de la comtesse Orloff. Son ascetisme outre et son fanatisme l’entrainaient parfois a d’etranges sorties, qui lui attiraient le mecontentement de ses superieurs· le metropolite Seraphin lui-meme, son protecteur, fut souvent oblige de tenir en bride „son humeur orgueilleuse et capricieuse“. Son intimite avec la comtesse servit de theme a des commerages sans fondement, et, selon sa propre expression, „une personne en etat de virginite“ fut „traitee comme une pecheresse“. Son ascetisme delabrait de plus en plus sa sante, toujours delicate; il mourut le 26 fevrier 1858 et fut inhume au monastere Yourieff La comtesse Orloff-Tchesmensky se fit a son tour inhumer a ses cotes, et deux tombes identiques recouvrent leurs depouilles. (D’apres une miniature du Musee Historique de Moscou.)