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191 Le comte VALENTIN PLATONOWITCH MOUSSINE-POUCHKINE, 1735 — 1804, naquit le 6 decembre 1735 d’un pere que Pierre-le-Grand appelait son neveu, et que l’imperatrice Anne relegua au monastere Solovetzk, „apres lui avoir fait donner le knout, couper la langue et confisquer ses biens, le tout sans raison“, et de la princesse Marthe Petrowna Tcherkassky, sa femme. Enrole tout enfant a la Garde, il fit la Guerre de Sept-Ans, puis, comme second major de la Garde a cheval, prit part au coup d’etat qui donna le trone a Catherine II; il recut en recompense, le jour du couronnement, la dignite de gentilhomme de la chambre, une partie des biens confisques a son pere et 600 tetes de paysans. La lre campagne de Turquie, qu’il fit a l’armee de Crimee du prince Uolgorouky-Krymsky, son beau-pere, lui valut St-Georges de 3e classe, et, a la conclusion de la paix, l’etoile de St-Alexandre et le grade de general lieutenant. General en chef, puis general aide de camp, en 1783, il fut attache au Grand-Duc Paul Petrowitch, dont il sut se concilier les bonnes graces, malgre la faveur dont il avait joui pres de Catherine II, qui se disait „son obligee personnelle“. En 1786, il fut fait vice-president du College Militaire et decore de St.-Andre, et, l’annee suivante, appele au Conseil de l’imperatrice. Lorsque eclata en 1788 la guerre avec la Suede, Catherine le designa, faute de mieux, pour commander en chef, bien qu’elle n’eut pas une haute opinion de ses talents et l’appelat „indecis et emplatre“ Avec toute sa bravoure personnelle, il se montra en effet absolument incapable comme homme de guerre, et s’attira cette fois de l’imperatrice l’epithete de „vrai mannequin“. Furieuse contre lui, elle ecrivit a Potemkine· „Je suis tout a fait mecontente de son indecision et de sa faiblesse; il ne sait profiter d’aucun avantage, en un mot, c’est une bete. Il a laisse monter parmi ses generaux des cabales qui ne font que nuire aux affaires; en fin de compte, c’est le remplacement sans faute pour lui et tous ses generaux“, Dans une autre lettre, elle se plaint de „son attitude bete, deprimee et faible“, et elle ajoute: „Ce Pouchkine. c’est la derniere fois qu’il commande, puisqu’il ne sait pas“---- „La Garde le houspille, les cosaques aussi. et jusqu’a Denissoff“ La campagne de Suede lui valut pourtant une epee d’or, St-Yladimir de lre classe et les brillants de St-Andre, jusqu’a ce qu’il fit place, en 1790, au comte I. Saltykoff, dont l’imperatrice n’avait pas non plus une idee bien flatteuse: „Canaille et tetu“. Sous Paul Ier, Moussine-Pouchkine fut nomme chef des Chevaliers-Gardes et, le 5 avril 1797, feld-marechal. Le comte Moussine-Pouchkine epousa la fille Prascovie du prince Dolgorouky-Krymsky. Il mourut a Moscou le 8 juillet 1804 et fut inhume sous une eglise du monastere Simonoff. Avec des facultes plus que modestes, le comte Moussine-Pouchkine etait bon et aimable, mais faible de caractere, indecis et accessible aux influences. Brillant par son absence complete de talents, il avait cependant, en tout et pour tout, l’art de vivre en bonne intelligence avec tous les puissants de la Cour et d’y saisir le courant dominant. C’est a ce talent de courtisan qu’il dut sa brillante carriere. Dans son jeune age, il fut „heureux et cheri des dames: bon air, grande taille et beau visage; sur ses vieux jours, il devint gros, voute, et son visage rouge se couvrit de boutons“ (D’apres un original de Levitzky, ayant appartenu au prince A. Chakhowskoi, Belaia Kolp, gouv. de Moscou.)