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La comtesse VARVARA PETROWNA SCHOUVALOFF, 1796 —1870, fille du prince Pierre Feodorowitch Schakhowskoi (1773 —1841), conseiller d’etat actuel, et de sa premiere femme, une parente, la princesse d’Arenberg, nee princesse Elisabeth Borissowna Schakhowskoi, naquit le 1er fevrier 1796, Elle epousa en premieres noces en 1816 le comte Paul Andreewitch Schouvaloff (21 mai 1777—1823), general lieutenant, dont elle eut deux fils, Andre (ne 12 mars 1817) et Pierre (ne 14 septembre 1819). Yeuve en decembre 1823, elle passa- quelques annees a l’etranger, en particulier en Suisse, sur les bords du Lac de Geneve, entre Geneve et Lausanne, ou sa villa etait le centre de la colonie russe, alors nombreuse en Suisse, ,,Cette femme charmante“, dit D- SverbeeiF dans ses souvenirs, ,,d’une reserve, d’une timidite extremes, s’etait impose l’obligation mondaine d’etre accueillante pour tous; or elle etait visiblement excedee de ces diners et soirees ou elle recevait deux fois par semaine toute la societe russe, et parfois des francais“- Elle etait a cette epoque, vers 1826, dej'a fiancee a un suisse de Lausanne, Adolphe Polier, fait comte par le Roi de France, puis naturalise russe sous le nom d’Adolphe Alexandrowitch Polier et nomme maitre des ceremonies a la Cour. Mais ce second mariage ne fut pas non plus de longue duree: veuve une seconde fois le 10 mars 1830, elle epousa en troisiemes noces en 1836 l’envoye de Naples a St-Petersbourg, Georges Wilding, prince de Butera et di Radali (-J- 1841), dont elle devait bientot etre encore veuve. Elle mourut le 24 decembre 1870.
Petite-fille par sa mere de la princesse Varvara Alexandrowna Schakhowskoi, nee baronne Stroganoff, la princesse Butera fut heritiere d’une partie considerable du bien des Stroganoff. Elle possedait une fortune colossale, qui. a l’etranger, paraissait inepuisable : en toute propriete, elle n’avait pas a elle moins de 65.000 hectares de terre, puis indivisement avec le prince S. Golitzyne 269.000 hectares, et avec d’autres Stroganoff encore 867.000 hectares.
Estimee de tous et aimee pour sa bonte, sa large et cordiale hospitalite, elle pretait volontiers son appui a qui le lui demandait. L’archipretre Bazaroff raconte dans ses souvenirs qu’en 1854, comme elle etait a Stuttgard, elle fut meme sollicitee par deux jeunes officiers genes pour leurs frais de premier equipement, et qu’elle ne les econduisit pas, mais leur donna, a l’un 500 et a l’autre 1000 florins.
(D’apres une miniature de Rossi, 1826, appartenant a la comtesse E. Schouvaloff, St-Petersbourg.)